Contexte

Le PTB trompe les travailleurs !

→ Le PTB affirme que la pension à mi-temps est censée remplacer le crédit-temps fin de carrière.

C’est faux !

La pension à mi-temps est une possibilité supplémentaire d’aménagement de la fin de carrière.  On ne supprime pas le crédit-temps fin de carrière et l’interruption de carrière.

Le travailleur est libre de choisir le dispositif qui lui convient le mieux. 

→ Le PTB affirme que la pension à mi-temps ne pourra pas être utilisée par les femmes.

C’est faux !

La seule condition pour bénéficier de la pension à mi-temps est de pouvoir prendre sa pension anticipée, c’est-à-dire avant 65 ans.

Dans le régime des salariés32,90 % des femmes retraitées en 2017 (c/ 35,86 % des hommes) ont pris leur pension anticipée. Dans le régime des fonctionnaires96,48 % des femmes retraitées en 2017 (c/ 93,90% des hommes) ont pris leur pension anticipée. 

Bref, au moins un tiers des travailleurs salariés (avec des proportions semblables pour les femmes et les hommes) et plus de 90% des fonctionnaires auraient été en mesure de bénéficier en 2017 du régime de la pension à mi-temps.  Cette proportion pourra même être supérieure à l’avenir pour les travailleurs qui bénéficieront d’une reconnaissance de pénibilité puisque celle-ci leur permettra de bénéficier plus facilement de la pension anticipée.

→ Le PTB affirme qu’un crédit-temps de fin de carrière vaut mieux qu’une pension à mi-temps.

C’est faux !

Reprenons l’exemple des deux collègues, Serge et Daniel, cité par le PTB :

Serge et Daniel ont un salaire brut annuel de 25.000 €. A 60 ans, Serge prend sa pension à mi-temps tandis que Daniel prend, également à 60 ans, un crédit-temps fin de carrière à mi-temps.  Serge et Daniel prendront leur pension complète à 65 ans.

  • Situation de Daniel (qui a choisi le crédit-temps fin de carrière à mi-temps)

Entre 60 et 65 ans, Daniel aura droit à la moitié de son salaire (environ 750 € net) qu’il cumulera avec une indemnité de 421,18 € net par mois s’il est isolé ou de 330,44 € net par mois s’il est cohabitant (et non 498,41 € net comme indiqué par le PTB).

Daniel aura donc un revenu global de 1.171 € net par mois s’il est isolé ou de 1.080 € net par mois s’il est cohabitant (et non de 1.248 € net comme indiqué par le PTB).

Lorsqu’il prendra sa pension à 65 ans, il aura droit à une pension de 1.312 € par mois.

  • Situation de Serge (qui a choisi la pension à mi-temps)

Entre 60 et 65 ans, Serge aura droit à la moitié de son salaire (environ 750 € net) qu’il cumulera avec sa pension à mi-temps (600 €).

Serge aura donc un revenu global de 1.350 € net par mois.

Le revenu global mensuel de Serge entre 60 et 65 ans sera donc nettement plus élevé que celui de Daniel.  Il aura 270 € de plus par mois si Daniel est cohabitant et 179 € de plus par mois si Daniel est isolé.

Entre 60 et 65 ans, Serge aura perçu 16.200 € de plus si Daniel est cohabitant et 10.740 € de plus si Daniel est isolé.

Il est vrai que la pension de Serge sera légèrement inférieure que celle de Daniel vu qu’il ne bénéficiera pas des droits de pension octroyés sur le crédit-temps. A 65 ans, sa pension sera de 1.270 € par mois, soit 42 € de moins par mois (et non 70 € comme indiqué par le PTB) que Daniel.

Cela veut donc dire qu’il faudra que Serge perçoive sa pension pendant au moins 21 ans pour que le choix de son crédit-temps fin de carrière se révèle plus avantageux si Daniel est isolé et pendant au moins 32 ans si Daniel est cohabitant.

Bref, contrairement à ce que le PTB avance, la pension à mi-temps est plus avantageuse que le crédit-temps fin de carrière à mi-temps.